Expression de la douleur et impact sur le vécu
Les stratégies d’adaptation mises en place face à la douleur ne sont pas non plus les mêmes chez les femmes et les hommes. Les femmes semblent plus enclines à exprimer leur douleur et considèrent celle-ci davantage comme le symptôme d’une maladie qu’un inconfort à supprimer. Elles vont plus facilement demander de l’aide et consulter un médecin.
Elles présentent davantage de réactions de catastrophisme, interprétant la situation douloureuse pire qu’elle ne l’est en réalité, et ont un comportement douloureux plus démonstratif, ce qui peut expliquer qu’elles se sentent généralement en moins bonne santé.
L’homme aura tendance à minimiser sa douleur. Il consommera davantage d’alcool et diverses drogues, afin d’apaiser et de cacher celle-ci.
Enfin, il est intéressant de noter que dans des conditions expérimentales, l’expression de la douleur chez ce dernier varie selon le sexe de l’expérimentateur. Il exprimera moins sa douleur face à une femme.
L’anxiété et la dépression sont fréquemment associées à la douleur chronique. Bien que les femmes, dans la population générale, rapportent un niveau d’anxiété plus élevé que les hommes, lors de douleurs chroniques les hommes seraient plus anxieux. Les réactions de catastrophisme chez ces derniers auraient également plus d’impacts négatifs sur leur humeur. Les femmes par contre souffriraient davantage de dépression.
Finalement, l’épouse ou la compagne d’un homme douloureux chronique tend à s’impliquer dans la problématique de ce dernier et renoncera à sa vie sociale pour s’occuper de lui, alors que le partenaire d’une femme souffrant de douleurs chroniques continuera à mener sa vie normalement.